jeudi 24 novembre 2011

La vitamine D


La vitamine D, ou vitamine soleil, est essentielle à l’absorption du calcium dans le corps. Nous savons tous que notre corps synthétise cette vitamine et qu’il l’entrepose suite à l’exposition au soleil, mais est-ce vraiment efficace, est-ce suffisant et faut-il prendre des suppléments ? Voici quelques réponses.

Les bénéfices
Les études démontrent les effets suivants sur la santé de la vitamine D :
  •         l’absorption, la rétention et la gestion du calcium et du phosphore dans le corps
  •     un effet protecteur contre les cancers de la prostate, du côlon et du sein
  •     la prévention de certaines maladies auto-immunes telles l’arthrite rhumatoïde et la sclérose en plaques
  •     un effet bénéfique possible contre le diabète de type 1
  •     une contribution à la régulation de la tension artérielle et protéger contre les troubles cardiovasculaires


Nos besoins
Nos besoins en vitamine D peuvent être comblés par l’exposition au soleil, par l’alimentation et les suppléments. Cette vitamine a l’avantage de s’emmagasiner dans le corps pour certaines périodes, donc il faut un apport régulier pour maintenir les réserves à un bon niveau. Les autorités canadiennes proposent de consommer les quantités suivantes de vitamine D.

Âge
µg
UI
0 - 1 an
10
400
1 – 70 ans
15
600
70 ans et +
20
800
Grossesse & allaitement
15
600
Note : µg et UI sont deux mesures utilisées pour quantifier la vitamine D.

Ces données sont toutefois mises en questions par plusieurs organismes de santé. Entre autre, La Société canadienne du cancer recommande à tous les adultes canadiens la prise quotidienne de 1000 UI de vitamine D durant les mois d'automne et d'hiver et pendant toute l'année pour les personnes âgées de plus de 50 ans, les personnes à la peau foncée et celles qui sortent peu à l'extérieur. Cette quantité de vitamine D aiderait à réduire le risque de cancer avec le moins de préjudice possible.

Le soleil
On estime que l’exposition au soleil peut procurer entre 80% et 90% de nos besoins en vitamine D. D’avril à octobre, à la latitude de Montréal, une exposition des avant-bras, des mains et du visage durant 10 à 15 minutes entre 11 h et 14 h deux à trois fois par semaine suffirait pour assurer un apport suffisant de vitamine D. Notez que les personnes dont la peau est riche en mélamine (peau foncée), celles qui utilisent un écran solaire et celles qui s’exposent avant 11 h ou après 14 h doivent s’exposer plus longtemps pour obtenir un apport adéquat. Mais comme l’exposition au soleil sans écran solaire représente un risque de cancer de la peau, il est de plus en plus suggéré de puiser la vitamine D de l’alimentation ou de suppléments.

Les suppléments
En accord avec la recommandation de la Société canadienne du cancer, les experts internationaux suggèrent aux adultes vivant sous des latitudes nordiques de prendre chaque jour 1 000 UI sous la forme de supplément lors des mois d’hiver. Comme la vitamine D s’emmagasine dans le corps, alors il n’est pas nécessaire de prendre un comprimé à tous les jours. Plusieurs recherches ont établi qu’une dose quotidienne de 4 000 UI est sécuritaire (pour les adultes), permettant ainsi de prendre un supplément aux 2, 3 ou 4 jours.

Il faut ainsi respecter les apports maximum quotidiens tolérables. Ceux-ci sont de 1 000 UI pour les bébés jusqu’à 6 mois, 1 500 UI de 7 à 12 moins, 2 500 UI de 1 à 3 ans, 3 000 UI de 4 à 8 ans, et 4 000 UI à partir de 9 ans quotidiennement. Finalement, il semble qu’un supplément contenant uniquement de la vitamine D soit mieux absorbé qu’un autre contenant plusieurs substances, telle une multivitamine.

Les sources dans l’alimentation
La vitamine D provient surtout de sources animales, dont certains poissons, les produits laitiers et la volaille (voir tableau ci-dessous). Notons que les producteurs de lait et de margarine sont tenus par la loi d’enrichir leurs produits de vitamine D. D’autres aliments tels le lait de soya peuvent en contenir s’ils sont « enrichis ». Il faut vérifier l’étiquette.

Nom de l'aliment
Portion
Valeur nutritive (UI)
Huile de poisson, foie de morue
10ml
856
Saumon, rose, au four ou grillé
75g
766
Thon rouge, frais, cuit au four ou grillé
75g
690
Saumon, rouge (sockeye), cuit au four ou grillé
75g
678
Thon rouge, frais, cru
90g
650
Saumon, rouge (sockeye), cru
90g
636
Champignon shiitake, séché
10
596
Espadon, cuit au four ou grillé
75g
592
Saumon, rouge (sockeye), conserve, chair avec arêtes et liquide, salé
75g
584
Flétan du Groenland (flétan noir), au four ou grillé
75g
568
Sardines, Pacifique, conserve, avec sauce tomate, égouttées, avec arêtes
75g
360
Mollusques, huître, atlantique, sauvage, crue
90g
288
Saumon, atlantique, sauvage, au four ou grillé
75g
244
Mollusques, huître, atlantique, sauvage, à vapeur ou bouillie
75g
240
Saumon, atlantique, sauvage, cru
90g
228
Canard domestique, chair et peau, rôti
100g
220
Agneau, Américain, coupes diverses, maigre et gras, 3mm (1/8") paré, cru
90g
216
Truite, arc-en-ciel, au four ou grillée
75g
208
Saumon, atlantique, élevage, au four ou grillé
75g
204
Doré (doré jaune/blanc), au four ou grillé
75g
136
Oie domestique, chair et peau, rôtie
75g
128
Boisson de soya enrichie (lait de soya)
250ml
123
Dindon, jeune, gras séparable, rôti
100g
116
Omble chevalier, autochtone, bouilli
75g
112
Veau de lait, côtelette, maigre et gras, cru
90g
112
Lait, partiellement écrémé, liquide, 2% M.G.
250ml
112
Lait, liquide, entier, homogénéisé, pasteurisé, 3.3% M.G.
250ml
108
Lait, liquide, écrémé
250ml
108
Œuf de poule entier bouilli
1
26
Poitrine de poulet rôti
75g
8


Bon appétit!

Sources :
Fichier canadien sur les éléments nutritifs, Santé Canada, www.sc-hc.gc.ca
La nutrition, 3e édition, Mireille Dubost, Chenelière Éducation, 2006
www.passeportsanté.net

vendredi 13 mai 2011

We don't stop at good enough ...

"Good isn't good enough" est le nouveau slogan publicitaire de Dairy Queen pour l'été 2011. Et ils ont eu recours à des mignons petits lapins et d'un arc-en-ciel en feu ! ... et il faut en effet n'y voir que du feu!
http://www.youtube.com/watch?v=-VtH5xdbMtU

J'ai fait ma petite recherche sur le nouveau lait glacé Arctic Rush. Le petit format contient 590 calories, dont 14g de lipides, 45% des besoins quotidiens en gras saturés et 82g de sucre blanc. Pour calculer la répartition, notez qu'un gramme de lipide équivaut à 9 calories, et un gramme de glucide à 4 calories. Et le tout augmente à 820 calories pour le format moyen et 1180 pour le grand format!


Donc, voyons s'il y a d'autres options pour satisfaire ses plaisirs d'été sans trop de dommages. Dairy Queen ne diffuse aucune donnée sur le mini-Blizzard ... Mais un petit Blizzard à l'Oréo nous donne 600 calories, procure 70% des besoins en lipides saturés et compte 1060 pour le grand format! Vous saviez qu'un adulte moyen a une dépense énergétique de 2 000 calories par jour? 


On pourrait penser que le Moolate cappuchino format petit est une option plus raisonnable .. il vous comblera de 530 calories, le quart de vos besoins quotidiens. 


J'ai finalement trouvé quelques consolations au menu: le petit cornet de crème glacée à la vanille contient 260 calories, et le format moyen au chocolat 340. C'es't déjà mieux! La meilleure option semble le sandwich à la crème glacée à 190 calories.


À vous de décider ce qui sera "good enough" pour vous cet été! 



samedi 1 janvier 2011

Imaginez...

"Imaginez que vous vous donnez le droit d'être furieusement heureux(se) ...

Oui, imaginez une seconde que vous n'êtes plus l'otage de vos peurs, que vous acceptez les vertiges de vos contradictions.
Imaginez que vos désirs gouvernent désormais votre existence, que vous avez réappris à jouer, à vous couler dans l'instant présent.
Imaginez que vous savez tout à coup être léger(ère) sans être jamais frivole
Imaginez que vous êtes résolument libre, que vous avez rompu avec le rôle asphyxiant que vous croyez devoir vous imposer en société. Vous avez quitté votre crainte d'être jugé(e).
Imaginez que votre besoin de faire vivre tous les personnages imprévisibles qui sommeillent en vous soit enfin à l'ordre du jour.

vendredi 14 août 2009

La face cachée du calcium

Les os de notre corps sont un peu comme les poutres de soutien d’une maison, compacts et solides. Mais à l’encontre du bois ou de l’acier, nos os sont vivants et sont constamment en renouvellement. De là l’importance d’un apport régulier en calcium, mais ce minéral est bien plus qu’un simple matériau de construction …

Ca
Le calcium est essentiel aux os et aux dents, qui contiennent 99% du calcium de notre corps. Combiné au phosphore, il compose le matériau dur qui solidifie notre squelette. Alors, où se retrouve l’autre petit 1% et pourquoi donc s’en soucier? Parce qu’il est critique à notre survie. En effet, le calcium est essentiel à la régularisation des contractions cardiaques et de la pression sanguine, à la contraction musculaire, à la transmission de l’influx nerveux, à la régulation des hormones et à la cicatrisation.

Nos besoins en calcium
Notre alimentation quotidienne devrait contenir les quantités de calcium suivantes.

Âge / Femmes (mg) / Hommes (mg)
0 - 6 mois / 210 / 210
7 - 12 mois / 270 / 270
1 - 3 ans / 500 / 500
4 - 8 ans / 800 / 800
9 - 18 ans / 1 300 / 1 300
19 - 50 ans / 1 000 / 1 000
50 ans et + / 1 200 / 1 200
F. enceintes / 1 000 / -

Surplus et déficit
Les os sont en réalité des réservoirs de calcium. Ils emmagasinent ce minéral lorsqu’il est consommé en trop et en situation de déficit alimentaire, notre corps y puise les quantités requises pour répondre à ses besoins métaboliques. Ces besoins sont d’ailleurs si importants qu’ils ont préséance sur l’emmagasinage de calcium, la solidité des os étant reléguée en seconde priorité. D’où l’importance de prendre son calcium!


L’une des périodes critiques pour la santé des os, mis à part l’enfance, est la puberté. Si une adolescente a un apport déficitaire régulier en calcium, ses os n’atteindront jamais leur densité optimale, c'est-à-dire que ses réserves seront inférieures à ce qui avait été prévu pour son corps d’adulte. Par la suite, peu importe la quantité de calcium qu’elle ingérera, ses réserves seront toujours restreintes. Elle deviendra ainsi précocement susceptible au processus de déminéralisation osseuse qui accompagne le vieillissement et éventuellement, à l’ostéoporose.

Le vieillissement et le calcium
À mesure que l’on vieillit, le corps devient moins efficace à emmagasiner le calcium et la masse osseuse tend à diminuer. Chez la femme, la perte de calcium est particulièrement marquée pendant les cinq années suivant le début de la ménopause alors que près de 15% de la masse osseuse disparaît, suivi d’une perte annuelle d’environ 1% par la suite. À partir de 50 ans, les hommes doivent s’attendre à une diminution de leur masse osseuse de 0,5 à 1% annuellement et certains peuvent accuser une chute plus importante lors de l’andropause.

Pourquoi associe-t-on la vitamine D au calcium?
C’est très simple. Sans elle, le calcium n’est pas absorbé. En plus de l’absorption, la vitamine D favorise la rétention du calcium dans les os et gère l’apport aux différents besoins métaboliques du corps.

Le calcium et le sport
Autant l’inactivité physique tend à détériorer les réserves de calcium osseux, autant l’exercice les comble à bloc. Ainsi, les sports d’intensité relativement élevée où l’on travaille contre une force, comme la gravité (ex : course à pied), une résistance (ex : natation) ou un objet (ex : balle de tennis) ont cet effet désiré. Par exemple, il est sans contredit que les os du bras gauche de Rafael Nadal ont une densité osseuse plus grande que celles du bras droit.

Notons que la pratique de ce type d’activités physiques devrait faire partie de notre mode de vie à tout âge pour assurer la santé de nos os, mais elle est particulièrement cruciale avant et pendant la puberté, période pendant laquelle se constitue une très grande partie du capital osseux, facteur déterminant de la santé osseuse actuelle et future. Une autre raison de faire bouger nos ados!

Un effet bénéfique sur les SPM!
Bonne nouvelle, le calcium a un effet bénéfique sur la régulation des hormones dont celles qui sont responsables des syndromes prémenstruels. Des essais cliniques confirment qu’une prise quotidienne de 1 000 à 1 500 mg en suppléments de calcium soulage les symptômes comme la dépression, la rétention d’eau et les douleurs.

L’absorption du calcium
Le calcium contenu dans notre alimentation est absorbé à un taux de 5% à 75%. Plusieurs facteurs physiques influencent l’absorption dont le taux sanguin de calcium, la vitamine D, la puberté et la grossesse. Dans l’alimentation, la vitamine D et le lactose facilitent son absorption, les fruits et les légumes favorisent sa rétention, tandis qu’un régime riche en sel, en caféine, en alcool et en viandes rouges tend à augmenter son élimination.

Les sources de calcium
En Amérique du nord, 75% de l’apport quotidien moyen en calcium provient des produits laitiers. Les experts recommandent de puiser une plus grande proportion de calcium de sources végétales dont les légumes, fruits, céréales et légumineuses. Je vous propose ci-dessous quelques sources riches en calcium.

· Fromages, lait, yogourt
· Sardines et saumon rose en conserve (avec les os)
· Épinards, fèves de soya, chou
· Rhubarbe, orange
· Tofu, lait de soya enrichi, haricots
· Graines de sésame, amandes
· Mélasse noire


Bon appétit!

Hélène Lapointe

Sources :
Activité physique et santé osseuse, Avis du comité scientifique de Kino-Québec, 2008
Fichier canadien sur les éléments nutritifs, Santé Canada, www.sc-hc.gc.ca
Nutrition, sport et performance, Ledoux, Lacombe, St-Martin, Éditions Géo Plein-air, 2006
La nutrition, 3e édition, Mireille Dubost, Chenelière Éducation, 2006
http://www.passeportsanté.net/